Géraud vous partage son expérience en réseaux sociaux, Twitter et en événementiel à travers le Twapero
Voici le podcast avec Géraud :
Retranscription ESCM Podcast avec Géraud
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de l’ESCM Podcast. Aujourd’hui nous rencontrons Géraud, organisateur des Twapero à Strasbourg. Ensemble nous reviendrons sur son parcours, ses motivations et sur comment il s’est adapté au Covid 19 dans l’organisation de ses événementiels.
PETIT UPDATE, le prochain rendez-vous a lieu le 2 juin mais au moment où nous avons enregistré rien n’était sûr.
Cyrielle :
Géraud peux-tu te présenter et nous dire en quelques mots ton parcours s’il te plaît ?
Géraud :
Alors, je m’appelle Géraud Lebrumant, j’ai 33 ans, je suis originaire de Strasbourg et mon parcours n’a rien à voir avec la communication puisque en fait je travaille dans la construction à la ville de Strasbourg, je suis Chef de projet de la construction. Mon lien avec la communication c’est une vieille histoire puisque j’ai toujours été passionné par internet, d’ailleurs on dit souvent que le monde est petit mais c’est d’autant plus vrai sur internet. Aussi loin que je m’en souvienne j’ai été épaté par cette facilité à mettre en relation et fédérer les internautes autour de centres d’intérêt ou passions communes. Je me souviens quand j’étais ado dans les années 2000, j’ai commencé par animer des communautés sur des forums spécialisés, après j’ai commencé à bloguer, j’ai découvert Twitter. Ce qui m’amène à Twitter, j’ai compris assez rapidement la puissance de ce réseau, je me souviens d’un voyage à Barcelone en 2013, avoir échangé quelques tweet avec une troupe de Castellers, ces pyramides humaines avec ces gens qui se grimpent sur les épaules et qui peuvent faire de 8 à 10 étages c’est assez impressionnant. Donc j’ai découvert une troupe de castellers et c’est le genre d’évènement spontané qu’on ne peut pas voir dans un office de tourisme, on le découvre sur Twitter, on y va, on regarde et on vit vraiment une aventure humaine. C’est vraiment l’ADN de Twitter, ce côté instantané et du direct qui m’a passionné.
Cyrielle :
Peux-tu nous dire combien de Twapero ont eu lieu à Strasbourg et comment tu t’organises pour les mettre en place. D’abord d’où vient cette idée des Twapero à Strasbourg ?
Géraud :
Alors il faut savoir que le concept du Twapero existait déjà en France, dans le monde sous forme de meetup. Moi j’en ai organisé une vingtaine et la première fois où j’ai été convié à un Twapero c’était il y a 5 ans, on était 10. Je me rappelle que c’était dans un bar à Strasbourg et j’ai trouvé ça génial de pouvoir mettre des visages sur des pseudos, de pouvoir rencontrer et échanger avec des gens avec qui on échangeait par tweets depuis des mois ou des années. J’ai trouvé ça tout de suite génial, je me suis dit il y a un truc à faire, pourquoi on est que 10 ? Twitter c’est un réseau magique et on doit pouvoir faire des choses un peu plus grandes donc j’ai proposé mon aide pour dynamiser un peu ces rencontres informelles et en faire des évènements plus officiels. Du coup mon idée c’était de faire revenir les gens parce qu’en fait à la base le Twapero c’est de mettre un visage sur un pseudo donc les gens venaient, ils se rencontraient mais ils n’avaient pas forcément l’intérêt ou l’actualité à partager, de revenir chaque mois à chaque édition. Je me suis dit pour les faire revenir il faut leur faire découvrir des lieux insolites, leur faire découvrir des partenaires, les talents alsaciens (brasseurs, viticulteurs traiteurs, etc…). J’ai cheminé un peu dans ce sens-là ensuite ça a été de rajouter des animations, des concerts… Enfin bref, ce qui était à l’époque une rencontre entre une dizaine de personnes s’est retrouvé très rapidement à des évènements où on est entre 100 et 150 à chaque fois et il y a déjà plus de 1650 personnes qui sont venues au Twapero sur ces 20 éditions.
Cyrielle :
Donc vous l’aurez compris, l’objectif des Twapero c’est d’abord des rencontres, se rencontrer entre professionnels de la communication, du marketing mais aussi de plein de secteurs d’activité mais c’est avant tout de mettre un nom, un visage derrière un pseudo sur Twitter.
Alors Géraud, moi je voulais savoir si tu avais un coup de coeur sur un événement qui t’a marqué ou une anecdote à nous partager un peu insolite dans les Twapero que tu as organisé ?
Géraud :
C’est marrant parce que je pose souvent la question aux gens, leur demande quel est leur Twapero préféré, ce qu’ils ont aimé. Il y a beaucoup de réponses différentes mais je crois que celui qui revient le plus fréquemment c’est quand on a fait le Twapero sur le toit du parlement européen. Je me souviens de voir les convives sortir sur le toit et prendre leurs smartphones parce que le soleil se couchait on avait une vue cathédrale, ils avaient plein de paillettes dans les yeux ça faisait trop plaisir de voir que tous les gens qui pendant un instant ne parlaient plus et juste contemplaient l’instant présent, ce moment un peu magique de la fin de journée. Après prendre un apéro en plein milieu d’un musée ou d’un bâtiment qui va être démoli ou encore un bâtiment qui n’est même pas encore ouvert c’est tellement de lieux insolites qui font qu’ on apporte une âme, un peu de vie dans ces lieux où habituellement on ne va pas prendre l’apéro.
Cyrielle :
Est-ce que tu peux nous donner un conseil pour nos élèves ? Dans l’organisation de tes Twapero pense que tu as une méthodologie ou une manière de faire donc je pense que nos élèves seront preneurs de tes conseils.
Géraud :
Je dirais d’abord qu’il faut être organisé et après c’est les expériences des différents évènements qui font qu’ils sont de mieux en mieux je dirais. C’est aussi de laisser en fait la libre créativité ou les envies de chacun des partenaires, que ce soit le lieu, l’actualité d’un brasseur, etc… En fait c’est vraiment d’être à l’écoute pour faire un événement qui soit un peu sur mesure parce que chaque Twapero est différent finalement, ils ont tous un peu leurs pâtes. Écouter, savoir trouver en fait la petite étincelle qui va animer cet événement et qui va le rendre un peu magique. Après évidemment il y a toute la partie logistique que ce soit pour gérer les inscriptions, pour gérer la billetterie, pour gérer la campagne mail, il y a pleins d’outils qui permettent de simplifier la partie organisation. Ce qui est très important en fait et je crois que c’est la force du Twapero c’est son collectif, c’est le réseau que ce soit à la fois les participants ou même les partenaires. Il n’y a pas de concurrence entre les partenaires que ce soit les photographes, les brasseurs, les viticulteurs on peut les mélanger sans qu’il y ai du tout de concurrence et les gens s’animent entre eux. Il y a une sorte d’émulation on va dire et donc c’est de laisser les gens vivre leur Twapero Ce que je voulais dire c’est d’être vachement dans la communication, moi quand quelqu’un va s’inscrire je le vois donc je vais lui faire un petit tweet, un petit post parce que c’est sur Twitter mais finalement on a ouvert les portes depuis la 10ème édition à Instagram et plus récemment à LinkedIn et bientôt Tik Tok. Donc c’est aussi d’accompagner les inscriptions, être dans l’humain, communiquer, partager et échanger. C’est vraiment un événement vivant donc les gens s’attendent aussi à être accompagnés dans toutes les étapes de teasing.
Cyrielle :
Bon. Malheureusement on le sait depuis plusieurs mois nous n’avons pas pu organiser de Twapero à cause du Covid mais par contre tu as trouvé des solutions, des plans B, tu peux nous en parler un peu plus ?
Géraud :
Alors oui le contexte sanitaire est venu percuter le Twapero le printemps dernier. Il a fallu déprogrammer, reprogrammer, déprogrammer, reprogrammer, on repoussait mois après mois les événements du coup il a fallu s’adapter. Comme les Twapero c’est des apéros insolites ce qui était insolite là c’est que le Twapero est venu dans le salon des gens c’est-à-dire qu’on a proposés des animations concert/live en Visio mais aussi des paniers locaux avec de la bière du crémant, du vin chaud des gourmandises salées et sucrées et en plus de ça il y avait la partie Visio donc on était « tous ensemble » par écrans interposés pour s’adapter au contexte. Je sais que la reprise on ne va pas reprendre comme avant, je ne sais pas si on va pouvoir avoir les mêmes jauges parce que pour l’instant 150 personnes pour l’instant c’est inimaginable donc on va forcément demander de mettre un masque pour la partie déambulatoire parce qu’on visite des expos ce genre de choses. Il y aura du gel et peut-être qu’il faudra aussi réfléchir à la nourriture sous forme de portions individuelles pour éviter que les gens aient à se servir dans des « pots communs » ou sur un buffet. On n’a pas encore fini de s’adapter, je suis en train de réfléchir avec les différents partenaires lieux parce qu’on a quand même plusieurs dates qui sont dans les tuyaux, heureusement on les reporte mais heureusement aussi on ne les a pas annulés. Les lieux sont un peu dans la même « galère » parce que ce sont des lieux insolites et il y en a qui ne sont même pas encore construits alors qu’ils devaient l’être l’an dernier, les chantiers ont pris du retard donc on attend leurs inaugurations pour pouvoir y aller officiellement. Voilà je ne peux pas dire trop de secret mais en gros il y a des lieux qui ont dû décaler leurs actualités, leurs animations d’un an donc on les suit, on les soutient, on reste en contact assez régulièrement pour leur dire qu’on fera un événement et eux-même sont très contents de savoir que je reste derrière eux pour les soutenir. Il y aura un après ça c’est sûr et on espère que ce sera le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions mais pour l’instant c’est encore un peu flou on n’a pas tous les éléments.
Cyrielle :
Alors Géraud dernière question, est ce que Twitter est ton réseau social préféré et si oui ou non pourquoi ?
Géraud :
Twitter est mon réseau social préféré bien sur sans hésiter. En fait j’y assure mes veilles sectorielles, géographiques dessus, je me renseigne dessus. Quand je fais ma veille le matin ou le soir je sais ce qui s’est passé, je sais ce qui va se passer sur Strasbourg autour des centres d’intérêt qui me passionnent. Après j’avoue que depuis le premier confinement j’ai découvert Tik Tok, j’adore le côté généreux et créatif, je n’ai jamais vu ça sur aucun réseaux même sur Twitter c’est pour ça que je vais ouvrir la porte au TikTokeurs donc s’il y en a qui nous écoutent vous êtes les bienvenus et à très bientôt alors !
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À très bientôt !